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Communiqué : « Futurs énergétiques 2050 » publiés par RTE le 25 octobre 2021

  • Publié le 1 novembre 2021
SAUVONS LE CLIMAT
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  • Energies renouvelables

« Futurs énergétiques 2050 » publiés par RTE le 25 octobre 2021 :

un choix pour le climat sans ambiguïté, mais il faut aller plus loin comme dans notre scénario NégaTep

RTE a présenté, le 25 octobre dernier, les résultats de son étude intitulée « Futurs énergétiques 2050 », fruit d’un long et très conséquent travail de plus de deux années, enrichi par une très large concertation publique dont les équipes de RTE doivent être félicitées. RTE aboutit à la conclusion sans appel qu'il est impossible de se passer du nucléaire pour atteindre les objectifs climatiques que la France s’est fixés, tout en maîtrisant le coût de l’électricité pour les consommateurs et pour l’économie du pays.

Parmi les 6 scénarios étudiés, sans surprise, celui qui émet le moins de CO2 comprend la part de nucléaire (50 % de la production) la plus élevée. RTE écrit : « prolonger les réacteurs nucléaires existants dans une logique de maximisation de la production bas-carbone augmente les chances d’atteindre la cible du nouveau paquet européen « -55 % net ».

C'est aussi ce scenario qui conduit à la plus faible artificialisation des sols. RTE précise : « Les scénarios avec construction de nouveaux réacteurs nucléaires conduisent à une moindre occupation de l’espace puisque les nouveaux réacteurs seraient a priori construits sur ou contigus aux sites existants ». On ajoutera que ce scénario est aussi celui qui nécessite les extensions des réseaux électriques les moins étendues, qu’il faut comparer aux 45 % d’extensions supplémentaires qu’exigerait le scénario « 100 % renouvelable ».

De plus ce scénario est également le moins coûteux de tous ceux qui ont été étudiés. RTE en déduit : « Construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent du point de vue économique ».

C'est clair : le nucléaire est l’énergie qui émet le moins de CO2, qui coûte le moins cher et qui nécessite le moins d’extensions des réseaux et qui conduit à la moindre artificialisation des sols.

RTE a cependant largement minimisé le besoin annuel en énergie de la France en 2050. Rappelons qu’aujourd’hui l’énergie totale consommée annuellement est de 2 000 TWh, reposant sur près de 75 % de ressources fossiles dont il faudra alors se passer. RTE prend pour hypothèse une consommation d’électricité en 2050 à hauteur de 645 TWh seulement, ce qui est loin du compte.

Sur la base de son scénario NégaTep dont une version mise à jour vient d’être publiée, le collectif Sauvons Le Climat considère que la consommation d’électricité en 2050 devrait se situer entre 810 et 845 TWh, rejoignant en cela les estimations des Académies des sciences et des technologies, comprises entre 800 et 900 TWh, ainsi que celles d’autres associations.

Or, davantage d’électricité à produire signifie davantage de nucléaire à mettre en œuvre. Ce n’est donc pas 50 GW de nucléaire qu’il faudrait mettre en œuvre d’ici à 2050 comme le suggère l’étude de RTE, mais beaucoup plus pour être dans les ordres de grandeur correspondant à la consommation effective totale annuelle de la France.

Il reviendra à la filière industrielle du nucléaire de préciser quelles sont les conditions à réunir pour que le rythme des constructions de réacteurs permette d’atteindre une telle puissance installée.

Il est en effet indispensable d'assurer la garantie de satisfaire aux besoins d'énergie du pays tout en réalisant la nécessaire transition énergétique. L'ambition ne doit pas être bridée par le niveau actuel des capacités industrielles mais elle doit donner des perspectives qui permettront d'adapter ces capacités. C'est ce qui a été réalisé, dans un contexte différent, il y a 50 ans pour lancer le parc nucléaire actuel.

Sauvons Le Climat salue la qualité des études de RTE mais estime urgent d’aller jusqu’au bout des études pour assurer la cohérence d’ensemble d’un système électrique qui doit évoluer pour englober la totalité du besoin énergétique de la France à l’horizon 2050 ; la bataille pour freiner la dérive climatique est à ce prix.

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