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Conséquences sanitaires des champs électromagnétiques basse fréquence -

  • Publié le 11 novembre 2013
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Energie et santé : les comptes-rendus de la 6ème université d'été de Sauvons le climat

 

Martine SOUQUE - Docteur en médecine, Service des études médicales EDF - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. :

Conséquences sanitaires des champs électromagnétiques basse fréquence -

Champs électriques et magnétiques 50 Hz : Quels effets sur la santé ?

Présentation :


Les champs électriques et magnétiques (CE&M) de fréquence 50 Hz sont produits par le courant électrique : lignes de transport de l’électricité, alimentation électrique des trains, certains systèmes antivol et les utilisations domestiques : micro-ordinateur, couverture chauffante, rasoir électrique, appareils électroménagers…
La question de leur innocuité pour la santé a été posée dans les années 1970 par une étude épidémiologique. Elle a donné lieu à un effort de recherche biologique et
épidémiologique sans précédent en santé environnementale. Ces recherches ont été complétées par des expertises collectives pluridisciplinaires internationales qui ont analysé les données publiées et conduit une évaluation du risque sanitaire. De ces expertises, des recommandations pour limiter les expositions ont été émises par des organismes internationaux tels que l’ICNIRP (International Commission on Non Ionizing Radiation Protection http://www.icnirp.de ) et l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers http://www.ieee.org )
Pour des raisons physiques, l’essentiel des travaux a été consacré au seul champ magnétique. Le niveau d’énergie quantique de ces champs est de plusieurs ordres de
grandeur, inférieur aux niveaux d’énergie naturellement présents dans l’organisme. Les études de toxicologie animale conduites par différentes équipes internationales suivant les bonnes pratiques de laboratoire et à des niveaux d’exposition atteignant 5 000 μT pendant 24 mois, n’ont montré aucun effet toxique, aucun effet tératogène, ni aucun effet sur l’initiation ou la promotion de tumeurs. Aucun mécanisme d’action biologique sur le vivant n’a été démontré et aucun mécanisme n’est biophysiquement plausible en dessous de 5 mT. En exposition professionnelle, les études épidémiologiques n’ont pas montré d’augmentation du risque de cancer, ni d’autres manifestations pathologiques. En exposition résidentielle chez l’adulte, les études épidémiologiques n’ont pas montré de risque accru de cancer, de maladie cardio-vasculaire ou de maladie psychiatrique. Chez l’enfant, certaines études épidémiologiques ont montré une association statistique entre le risque de leucémie et des expositions résidentielles moyennes d’un niveau
inhabituellement élevé (≥0,4 μT), d’occurrence rare en Europe où l’exposition moyenne résidentielle varie entre 0,01 à 0,1 μT. Sur ces bases, le Centre International de
Recherches sur le Cancer (CIRC) a classé l’exposition au champ magnétique en classe 2B, comme cancérogène possible (tout comme le café). C'est-à-dire que l’on a des
indications limités (limited evidence) de cancérogénicité chez l’homme et insuffisantes chez l’animal mais que des biais, des facteurs de confusion ou le fait que les résultats
soient obtenus par hasard ne sont pas exclus et ne permettent pas de tirer une conclusion.
Une association statistique ne signifie pas que la causalité soit établie. Notamment, la possibilité de biais méthodologiques en épidémiologie, la non prise en compte des
incertitudes.

Voir les vidéos :

1ère partie / 2ème partie / 3ème partie / Questions-réponses

 

Les actes de l'université seront publiés par l'APPA dans sa revue "Pollution Atmosphérique"

 

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