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Les énergies renouvelables créent beaucoup moins d’emplois que certains le prétendent…

L’idée d’une création massive d’emplois générés par les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le photovoltaïque, a souvent été avancée. Vision d'avenir ou idéé reçue ?

Les énergies renouvelables créent beaucoup moins d’emplois que certains le prétendent…

L’idée d’une création massive d’emplois générés par les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le photovoltaïque, a souvent été avancée. Par exemple par Madame Sabine BUIS, Députée de l’Ardèche, le 14 octobre 2013 : « On sait, par exemple, que chaque mégawatt (MW) de solaire photovoltaïque permet de créer 9 emplois, en grande partie non délocalisables. Un MW équivaut à 3,3 emplois nouveaux dans l’éolien et à seulement 1 dans le nucléaire ». Cette idée est cependant totalement erronée, comme le montre sans ambigüité cette étude. Les chiffres ci-dessus relatifs à l’éolien et au photovoltaïque ne sont certes pas faux… Mais ne concernent qu’une seule année, la première : celle de la construction des installations. Il s’agit donc d’emplois éphémères. Dès la deuxième année, les emplois permanents chutent dramatiquement à 0,25 par MW en moyenne pour 20 à 25 ans d’exploitation. Une grande partie de l’explication vient de l’absence de fabrications nationales pour ces deux filières : les nacelles des éoliennes terrestres et leurs pales (les trois quarts du coût total d’une installation) sont importées. Il en est de même des panneaux photovoltaïques (la moitié du coût total d’une installation). Ces filières ne créent donc pas d’emplois industriels pérennes à forte valeur ajoutée et pèsent sur les importations.


C’est tout le contraire pour le nucléaire, qui mobilise en moyenne 3 fois plus d’emplois permanents pour 40 à 60 ans d’exploitation. Ce sont en outre des emplois très hautement qualifiés dont la valeur ajoutée repose sur la maîtrise de technologies de pointe localisées en France pour l’essentiel. Avec pour conséquence des retombées nationales bien supérieures et d’importantes capacités d’exportation d’équipements et de services sophistiqués.

Espérer réduire le chômage en construisant des éoliennes et du photovoltaïque à la place du nucléaire est donc une fausse piste : c’est exactement le contraire qui se produirait…

Voir l'étude de Georges Sapy sur le sujet

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