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Un nombre important de nos concitoyens vient d’exprimer son inquiétude face à l’insuffisance des actions menées en France pour la protection du climat, dans une récente pétition initiée par plusieurs ONG. En effet, bien que très bon élève parmi les pays développés pour le niveau de ses émissions de CO2, la France a pris un retard important dans leur réduction vis-à-vis des engagements pris lors de la COP21.

Elle a pris ce retard parce qu'elle a concentré ses efforts sur l’électricité, en particulier le remplacement du nucléaire par les renouvelables électriques intermittentes (éolien et photovoltaïque). Or l'électricité en France ne cause que très peu d'émissions de gaz à effet de serre, car le nucléaire et l'hydroélectricité n'en produisent pas. Multiplier les éoliennes et les panneaux photovoltaïques en France ne peut donc pas servir à faire baisser significativement les émissions de CO2. Les lobbies défenseurs de cette politique visent surtout la suppression du nucléaire sans trop se soucier du climat. De plus ils clament partout que l’éolien et le photovoltaïque sont compétitifs : ils n’ont donc plus besoin de subventions !

Il est plus que temps d'arrêter ce gaspillage.

En effet, au nom de la défense du climat (!), et sous la pression des mêmes qui aujourd'hui font mine de s'étonner du manque de résultats, les gouvernements ont déjà, pour le soutien aux seules énergies renouvelables électriques (via la CSPE facturée aux consommateurs) :

- organisé le prélèvement de 37 milliards d'euros, cumulés de 2003 à 2019 [1]

- auquel s’ajoutent les engagements pris, pour plus de 108 milliards sur les années suivantes [2],

lesquelles sommes servent essentiellement [3] (à 84 %) à financer les producteurs éoliens et solaires[4].

Soit une ponction totale sur les consommateurs de plus de 170 milliards d’euros, car majorée de 20 % de … TVA, et qui ne tient pas compte des souhaits présidentiels de tripler l’éolien et quintupler le solaire !

Et la nouvelle taxe sur le carburant (CCE) a été créée principalement pour pouvoir continuer de financer le coût croissant de ces solutions inefficaces (inefficaces, sauf pour les financiers et les promoteurs !).

Pour faire baisser les émissions, il aurait fallu favoriser réellement auprès des français le remplacement des combustibles fossiles pour le chauffage et pour les transports par des énergies non émettrices (renouvelables thermiques, électricité, biocarburants ...). C'est là que sont nos émissions, et que devraient aller les aides.

Il était clair (et nous l'avions dit) que la direction prise n'est pas la bonne, et les résultats le prouvent. Accélérer dans la mauvaise direction nous coûterait très cher et ne pourrait que nous conduire plus vite dans le mur, et ceux qui mentent aux Français sur les objectifs réels de leur politique (sortir du nucléaire, peu importent le coût et les conséquences climatiques) auront des comptes à rendre.

Qu’on arrête de subventionner l’éolien et le photovoltaïque !

Qu’on réoriente massivement les aides vers le changement de chauffage, l’isolation des logements et l’achat de véhicules propres !

[1] Cf. annexe 7 à la délibération de la Commission de Régulation de l’Energie du 12/7/2018, « relative à l’évaluation des charges de service public de l’énergie pour 2019 ».

[2] Cf. graphique n° 9 de la communication de la Cour des Comptes à la commission des finances du Sénat, daté de mars 2018, au sujet du « soutien aux énergies renouvelables ».

[3] Selon le tableau 3 de la même délibération (prévisions 2019), éolien et photovoltaïque cumulent 4,21 mds€ sur les 5,07 mds€ voués aux énergies renouvelables.

[4] Un argumentaire détaillant ces calculs est disponible sur www.sauvonsleclimat (document pdf)

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