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Sauvons Le Climat - 4 décembre 2013

La politique européenne de l’énergie obéit à plusieurs logiques : concurrence, renouvelables, marché du carbone etc.

 

« Sauvons Le Climat » propose sur son site une étude sur la contradiction qui va croissante entre deux de ces logiques : la logique de la concurrence et celle qui vise à la promotion des énergies renouvelables, notamment de sources intermittentes.

C’est en 1996 que, on s’en souvient, l’Union Européenne adoptait le principe de la libéralisation, par étapes, des marchés  de l’énergie. C’était l’époque où Steve Littlechild, qui commençait son deuxième mandat à la tête de l’OFFER - le bureau britannique de régulation des marchés de l’électricité – nous expliquait que son successeur n’aurait qu’à fermer la boutique, l’énergie devenant alors soumise au seul droit commun de la concurrence.
En février 2011, comme le processus de libéralisation ne progressait pas suffisamment vite à leur gré, les Etats membres se donnèrent l’année 2014 comme objectif pour parfaire le marché intérieur de l’électricité.

En 2009, l’Union approuvait une directive qui jetait les bases légales de la promotion des énergies renouvelables, notamment en leur accordant la priorité pour l’accès au réseau et laissant aux états membres la possibilité de les subventionner – notamment sous forme de prix garantis. Cette dérogation au principe de la concurrence se justifiait du fait qu’il s’agissait de soutenir des industries naissantes, ce que, aux dires mêmes de leurs promoteurs, elles ne sont plus.

Pour sa part, l’Allemagne avait fait, dès 2000, du développement des renouvelables la composante essentielle de sa politique de sortie du nucléaire. Aujourd’hui ce pays dispose d’un parc installé de plus de 65 GW de sources intermittentes (éolien et solaire). En 2020, on estime que, du fait de la production éolienne et solaire, le productible allemand sera supérieur à la demande intérieure pendant 30% du temps. De ce fait, les marchés de gros (qui représentent 40% de l’électricité commercialisée en Allemagne) s’effondrent et cessent de jouer leur rôle qui est d’envoyer aux investisseurs le « signal prix » censé indiquer les marges du système et, partant, les besoins en investissements, notamment ceux qui sont nécessaires pour pallier les conséquences de l’intermittence. Les marchés européens étant  couplés, ce dérèglement du marché, qui a pour origine l‘explosion des ENRs en Allemagne est désormais le lot de l’ensemble des marchés de la « plaque de cuivre » européenne. 

Face à cette contradiction entre court terme (effondrement des prix) et long terme (absence d’incitation au financement d’investissements), les pays membres développent, chacun de son côté, des marchés de capacité.

C’est à mettre un peu d’ordre dans le système que se tiendra en mars prochain un Conseil Européen de l’énergie (aides d’Etat, harmonisation des politiques de soutien aux renouvelables, paiement de capacité etc.).

L’objet de l’étude annoncée plus haut est de présenter brièvement les termes du débat.

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