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La plupart des questionnaires concernant les mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique adressés à ce jour aux candidats à l'élection présidentielle permettent des réponses suffisamment générales pour que l'on ne puisse pas prévoir sérieusement quelle politique ceux-ci suivraient au cas où ils seraient élus. Les 5 engagements proposés par le Pacte écologique de Nicolas Hulot eux-mêmes sont suffisamment vagues pour ne pas être excessivement contraignants. Ainsi chacun a accepté assez facilement la création d'un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable (devenu pour certains candidats un ministre d'Etat), puisque tout dépendra du choix de la personnalité en charge de ce poste; il n'a pas été difficile non plus de s'engager à instaurer une taxe carbone en croissance puisque ni le niveau ni le taux de croissance ne sont définis; réorienter les subventions agricoles vers une agriculture de qualité semble correspondre aux orientations de l'UE; systèmatiser les procédures de démocratie participative va, évidemment, dans le sens de l'histoire, même si on ne sait pas précisément quelles seraient ces procédures; enfin, qui ne serait d'accord avec la mise en place d'une grande politique d'éducation et de sensibilisation, dans la mesure où son coût n'est pas chiffré.

Dans ces conditions, "Sauvons le Climat" a jugé utile de soumettre le questionnaire présenté ci-dessous aux candidats. Ce questionnaire est, en effet, caractérisé par une certain nombre de questions précises qui laissent peu de place aux échappatoires. Il est possible que les candidats préfèrent ne pas y répondre, dans la mesure où leur réponse les engageraient sur ces point précis à un point qu'ils estimeraient trop contraignant(Nous avons toutefois reçu, à l'heure qu'il est, les réponses de deux candidats importants). Il est aussi vraisemblable qu'il leur paraisse, électoralement parlant, plus rentable de rendre hommage à une producteur-animateur talentueux et populaire de télévision où d'accorder une attention polie à des démagogues manipulateurs que de répondre à un questionnaire d'une association qui essaie d'être aussi sérieuse que possible et compte en son sein trois Prix Nobel, trois anciens ministres et de nombreux académiciens, sans compter d'autres scientifiques de diverses disciplines et de haut niveau.
Dans l'hypothèse où nous n'obtiendrions pas de réponse en temps utile, nous proposerons les réponses qui nous paraîtraient le mieux cadrer avec les prises de position publiques des candidats afin que nos concitoyens puissent se former une opinion éclairée.

Questionnaire adressé aux candidats à l'élection présidentielle par Sauvons le Climat

Pour limiter l'augmentation de la température de la Terre à 2 degrés d'ici la fin du siècle, les experts indiquent qu'il est nécessaire de diviser les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'au moins un facteur 2, au niveau mondial, dans un délai de 50 ans. Pour la France, la réduction devrait être d'un facteur 5. Le gouvernement Raffarin a proposé comme objectif une réduction d'un facteur 4, ce qui pourrait être obtenu par une diminution chaque année de 3% de nos émissions.
Etes-vous d'accord avec cet objectif ? Sinon, lequel proposez-vous ?

Dans ce qui suit, nous ne considèrerons pas la question des émissions d'origine agricole mais focaliserons notre attention sur celles qui sont liées au secteur énergétique.

Trois voies sont a priori à explorer en parallèle pour atteindre une réduction importante :

- économiser l'énergie pour un même service rendu

- substituer des énergies non émettrices de GES aux énergies polluantes

- extraire et stocker de façon sûre les rejets de gaz indésirables (CO2 essentiellement)

Parmi les moyens à la disposition des pouvoirs publics figure l'augmentation progressive et programmée des taxes affectant les émissions, tant des particuliers que des professionnels, associée à des prêts à taux réduit (ou des incitations fiscales) pour le financement des investissements permettant les économies d'énergie ou l'utilisation de sources d'énergie moins polluantes.

Que pensez vous de cette approche ?


Dans notre pays, la production d'électricité se fait à plus de 90% sans émissions de CO2 en raison de l'importance de l'électronucléaire et de l'hydroélectricité. La substitution de l'électricité aux combustibles fossiles, pour le transport notamment (train, tramway, voiture électrique) ou pour d'autres usages, doit être encouragée, à condition de poursuivre le développement des outils de production d'électricité non émetteurs de CO2 .

Etes-vous d'accord pour garder cet avantage de la structure du système de production électrique français ?

Envisagez-vous de vous opposer à la construction en cours d'un réacteur EPR à Flamanville ?

Quelle place accordez-vous à l'éolien et à d'autres énergies renouvelables pour la production d'électricité ? Quelle forme d'énergie de substitution prévoyez-vous pour compenser l'intermittence de leur production ?


Le chauffage des locaux d'habitation et des bureaux recourt largement à des chaudières à gaz ou à fioul. Il est, de ce fait, le second secteur émetteur de gaz carbonique en France, après celui des transports.

Envisagez-vous :

- d'encourager l'isolation des logements et bâtiments de bureaux ?

- de décourager l'installation de ces chaudières, et de faciliter leur remplacement par des moyens de chauffage moins émetteurs de CO2 ?

Si oui comment ?


La séparation et le stockage du CO2 font l'objet d'études internationales.

Pensez-vous favoriser l'éclosion d'opérations pilotes permettant à l'industrie française de se positionner favorablement dans le concert mondial, dans ce domaine comme dans les domaines précédemment évoqués ?

Accepteriez vous de n'autoriser aucune nouvelle centrale à combustibles fossiles en France si elle ne dispose pas d'un dispositif de capture et stockage du CO2 ?

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